Coromandel   2 comments

Il pleut, il pleut bergère, rentre tes blancs mérinos… Notrer super emplacement de camping à Waihi Beach avec vue sur la mer nous a semblé plutôt moyen quand le vent s’est levé durant la nuit (surtout que le campeur était bien perpendiculaire à la direction du vent).  Vincent a bien ri de Sandrine et moi quand on lui a dit qu’on s’était toutes les 2 demandé si le campeur pouvait renverser sous l’action du vent…  Sandrine a même poussé plus loin en disant qu’à chaque bourrasque, elle se mettait en étoile afin de mieux répartir le poids!  Bref, nous nous sommes extirpés de nos lits sous une pluie battante, avec aucune idée de ce que nous allions pouvoir faire.  Même la dame de l’info touristique a dit que la région n’avait pas grand chose à offrir en cas de pluie, que Coromandel était plutôt une destination de vacances d’été (bon, je l’accorde, c’était pas la « best ever » dame d’info touriste…).  Du coup, journée « on-essaye-de-passer-le-temps-comme-on-peut »: rentabilisation de la super salle de jeu jusqu’à l’heure limite du check-out au camping de Waihi Beach, 1h route pour aller voir un centre de papillons finalement minuscule et trop cher (donc pas visité), dîner largement extensionné  dans un café, re-route vers Coromandel Town et finalement jeux dans une des salles communes (heureusement occupée que par nous) du nouveau camping.

Le lendemain, première journée à Coromandel, tout d’abord petite ballade sur la côte et dans une forêt spectaculairende Kauri centenaires.  Ensuite, diner dans un super café pour goûter les moules locales (excellentes).  Finalement, à la demande de Sandrine, expé sur le haut d’une colline à travers champs (de moutons) pour aller voir un panorama magnifique.   Tout ça était une petite mise en jambe pour LE plan du jour suivant: Coromandel Walkway.  Cette ballade mythique de 10 km est à la toute pointe de la péninsule, démarrant au bout d’une route de gravelle inaccessible en campeur.  Le plan classique est de se faire déposer à une des extrémités du sentier (Fletcher Bay) et de se faire recupérer 4h plus tard à l’autre bout (Stony Bay).  Manque de pot, les derniers 7 km de la route menant à la fin du chemin sont fermés depuis une semaine: ils ont décidé de réparer un glissement de terrain survenu lors du cyclone de janvier dernier!!!  Est-ce une raison suffisante pour nous arrêter?  Bien sûr que non.  Comme dit Vincent, il n’y a rien de plus dur que de faire changer d’idée une Royer une fois qu’elle s’est mis qqch dans la tête (sauf peut-être faire changer d’idée 2 Royer).  On a donc décidé de faire la ballade PLUS le bout de route fermé (total 17,8 km).  Il a fallu insister un peu pour que le Monsieur accepte, mais on l’a finalement convaincu.  Il nous a bien prévenus que si on n’était pas arrivés à 17h30, il serait dans l’obligation d’appeler les secours.  Il a aussi ajouté: « I’ve talked to a few people about what you’re going to do…  And they all strongly advised against it ».  Pour faire une histoire courte, Sandrine et Vincent se sont relayés pour porter en alternance le sac avec Arthur et le sac de lunch/photo, j’ai porté Greg, la promenade s’est très bien passée, et on est même arrivés en avance sur l’horaire (total 4h30 de marche).  Le bout sur la route fermée n’était pas transcendant, mais le chemin de marche en tant que tel était superbe et valait tout à fait l’effort supplémentaire des 7 derniers km.  Par contre, aucun de nous n’a veillé bien tard ce soir-là!

Jour suivant: plan plus relax, soit route le matin puis sortie en bateau pour aller visiter l’incontournable « Cathedral Cove ».  On a opté pour une compagnie qui offre des petites embarcation de 15 personnes et qui ont un fond en vitre afin de pouvoir observer le fond marin.  Arthur a bien entendu adoré voir de près les poissons (très abondants dans cette réserve marine), les oursins, algues, moules, etc. Une fois de plus, le paysage était magnifique (je commence à manquer d’adjectifs superlatifs).  Seul bémol: Grégoire qui n’avait pas dormi le matin était complètement naze et a cru nécessaire de hurler 1/2h dans mes bras avant de s’endormir épuisé.  Je pense que nos compagnons de voyage ont plus ou moins apprécié…

Le soir, sur les conseils de la dame du camping, nous avons fait une expé nocturne pour aller voir des vers luisants (glow-worms). À noter, il fait maintenant noir à 17h30 ici.  Les garçons étaient tout excités d’être installés dans les sacs-à-dos alors qu’ils étaient déjà en pyjama.  Arthur, sur le dos de Sandrine, était fier comme un pape de porter la frontale pour éclairer la route.  Vincent et moi avons failli mourir de rire quand Sandrine s’est retrouvé affalée dans le fossé après avoir demandé à son filleul de fermer la lumière afin qu’elle puisse admirer la voie lactée.  Les vers luisants étaient finalement moins impressionnants que le ciel étoilé, mais les fous rires qu’on a pris sur ce sentier dans le noir ont bien compensé.

Aujourd’hui, nous sommes allés nous chauffer (voire même brûler) les pieds à « Hot Water Beach ».  Une source d’eau chaude (60-65 degrés Celsius) fait surface dans le sable à marrée basse, ce qui fait que les gens viennent s’y creuser des trous pour se trampouiller les fesses.  Pour notre part, rentrer les orteils dans le sable à la limite des vagues pour apprécier le chaud-froid fut suffisant.  Ensuite, petite ballade à Opoutere dans une forêt de pins extraordinaires (idéale pour les parties de cache-cache) puis le long d’une plage de sable blanc complètement déserte.

Nous remontons maintenant vers le « Far North », dernière partie de notre aventure néo-zelandaise.

Publié 30/05/2011 par christelleroyer dans Uncategorized

2 réponses à “Coromandel

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  1. Si il fait beau, Bay of Islands dans le Northland est vraiment vraiment joli.

    Faites attention aux freins, ça ondule sérieusement le terrain là-bas. Mais ça fait aussi que ça ressemble drôlement au Shire, ce qui est fort sympathique.

  2. Les filles Royer perpétuent bien la tradition familiale je vois. Pour l’information de Vincent, l’étape suivante est de prendre des « racourcis  » non tracés mais évidents pour un Royer. Je pense cependant que Christelle doit se rappeler de quelques galères qui relativisent surement son enthousiasme…
    Les photos sont toujours superbes et je comprends qu’il manque de superlatifs pour les paysages mais félicitations aussi aux différents photographes, dont celui en chef à ce que je comprends.
    becs à tous et bon courage pour les intempéries

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